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19 avril 2012

# BELLE SOIREE ?_;

 

 

 

   Je ne supporte plus. J'en ai marre de ce vide constant et fade, de cette absence de sentiment et de pensée. Je déteste être dans cet état, mais je n'ai plus le choix. Je ne me le donne plus. Ce soir je craque, ce soir je me laisse envahir, rien qu'une fois, 10 petites minutes et je me redetruirais. Je grappille des moments humains comme on grappille des instants de bonheur.

   Je réalise ou je suis, je regarde autour de moi et ça commence à prendre de l'importance. Déjà je commence à me sentir anéantie et apeurée. La fatigue m'empêche d'être forte plus longtemps, peut-être qu'après ca je pourrais enfin dormir un peu, et encore, seulement si 'accepte de pleurer. Je suis si fragile que ça me fait peur, mais ça ne durera pas bien longtemps. Ça ne dure jamais bien longtemps. Je ne donnerais a personne la satisfaction de me voir malheureuse.

   Je me vois a passer en revue toutes les personnes que j'aimerais serrer dans mes bras à cet instant précis. Je revois ses yeux, je ressens l'odeur de sa peau, je réentends sa voix. Il me manque au point ou s'en est insoutenable. Je l’entends encore chanter, je l’entends encore rire, je l’entends encore hurler au monde qu'on était rien l'un sans l'autre. Rien que de me rappeler les traits de son visage m'anéanti. Il y a des blessures qu'on ne guéri jamais. "Skyler, you're the love of my life, you know that ?" [Walter White- Breaking Bad]

   Je repense à sa chevelure blonde, au son de sa voix, et je sens déjà les larmes monter. Je ne le supporterais pas, et pourtant il me semble qu'elle est celle que je voudrais dans mes bras, peut-être parce qu'elle est celle dont je n'ai jamais douté (quelle ironie !), ou peut-être parce que je l'aime encore avec intensité... Stop ! Stop ! Stop! Il y a des blessures qu'on ne gueri jamais. "Perdre l’amour c’est comme une hémorragie, c’est comme mourir, la seule différence, c’est que la mort a une fin, mais ça ? C’est pour toujours…" [ Meredith - Grey's anatomy]

   Et je pense à lui. Je tuerais pour le voir franchir cette fouttue porte et pouvoir sauter dans ses bras. Je tuerais pour qu'il me prenne dans ses bras une dernière fois. Pour l'entendre me dire une dernière fois qu'il est là. Juste qu'il est là. J'ai survécu un an loin de lui et pourtant je rêvais déjà de le voir franchir cette porte à l'époque. Juste pour ne plus être seule. Pour me sentir en sécurité. Et pleins d'autres conneries auxquelles il sait me faire croire par moment. Mais il est loin, terriblement loin, dans sa prison a lui, dans son enfer. Quelle ironie.

   Alors je rêve. Je pense, à lui, a la nostalgie, au futur. J'avais prévu pas mal de chose pour son retour, alors je continu a rêver, a imaginer, a prévoir, des choses qui ne m'impliqueraient pas. Si je m'en sors comme il faut je pourrais tout régler assez vite. Quelle conne je fais quand même. On me dit que je ne devrais pas penser à ça, pas maintenant, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne peux rien faire pour lui d'ici, comme ça, sans qu'il me demande quelque chose, sans savoir de quoi il a besoin, mais je peux très bien faire de son retour un vrai retour. Fini les départs et les retours dans la solitude. Fini cette impression d'être seul. Fini ce retour plus macabre que l'allée. Je lui ai dit que je serais sa famille, il faut bien que je tienne cette promesse.

   Quelle conne je fais. Faut vraiment que je reste les pieds sur terre. Mais dans un instant comme celui-ci je préfère m'accorder un peu de rêve, un but, qu'en bien même ne fut il réel que dans mon esprit malade. Ca a toujours été un défaut chez moi, mon envie de transformer, d'apporter une touche de couleur dans le monde des personnes importantes, aujourd'hui ça sera le sien, peu importe ce que ça impliquera, peu importe qu'il le veuille ou non. Je ne lui laisserais pas ce choix. Je serais sa famille, et une famille on ne la choisi pas, on ne l'aime pas forcement, mais la vraie elle nous aime, et elle est la peu importe ce qu'on fait, ce qu'on dit, ce qu'on veut. Elle s'impose, elle aime, et si on n’est pas content de ca tout ce qu'elle nous répond c'est " Ta gueule sale gros. T'as pas le choix. Je t'aime trop pour te laisser tout seul.". Ça me fait sourire. Il n'est peut-être pas du même sang, et on ne porte pas vraiment le même nom (ça pourrait en plus !) mais c'est une partie de moi, depuis le jour où je l'ai rencontré, jusqu'à... toujours. Dans le fond, est ce que ce n’est pas plus important que le sang ? Je serais sa famille, qu'il le veuille, ou non.

   Je m'égare, si je revenais a ma pensée principale ? Je voudrais qu'il soit là. Qu'il franchisse cette porte, juste une fois. Qu'en ouvrant les yeux je le vois. Je n'ai même pas de mal a imaginé ce qui se passerait. Je sourirais et lui sauterais au cou pour le serrer dans mes bras comme rarement, comme jamais. Je lui dirais à quel point je suis heureuse de le retrouver, à quel point il m'a manqué. Et puis c'est tout. Je ne saurais quoi faire, je ne saurais quoi dire, par timidité plus que par manque d'envies. Mais ça n'aurait pas vraiment d'importance, il serait là. Il ne serait plus seul, je ne serais plus seule et dans le fond tout ce que j'aurais envie de lui dire c'est : "Wherever you are, whatever you do, I still loving you" [Trevor Leblanc - Army Wives]

   Tout est calme ici, on dirait que la mort flotte partout, peut-être parce que c'est le cas. J'aime bien, c'est une ambiance propice pour penser et s'imaginer certaines choses. Le seul problème c'est que tout devient très sérieux, tout devient vite très sérieux. Je m'arrête la, vaut mieux je pense. Je m'arrête et j'essaie de dormir un peu...

 

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