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16 avril 2012

# Les 8_;

 


 

Elle pleure, elle frappe, elle hurle. J'essaie de la calmer, de la maintenir, mais rien a faire. Il est 8h et l'appartement ressemble a un champs de bataille, un champs de bataille qui n'aura qu'une victime. 

La pression sur mon poignet s'envole. Les perles aussi. La main metalique accrochée tombe avec la moitié de ma relique brisée. Je pousse un cris que je ne sais retenir. Je regarde mon poignet. 7 bracelets. Seulement 7. Il y en a toujours eu 8 avec du sens. Toujours. Je n'en vois que 7. Je regarde le cadavre de la 8eme personne sur le sol. Irreparable. Il y a une -putain- de boule qui se forme au fond de ma gorge. Je sens le gout metalique de mon sang remonter. Je reste immobile. Bouche a moitié fermée. Yeux humides. Je sens un filet de sang s'echapper de ma levre. je sens un filet de sang couler le long de ma narine, je sens une partie de moi brisée.

"Qu'un bracelet" ? Non. La huitieme personne. Juste la huitieme personne. Aujourd'hui, il n'y a plus de huitieme personne. Aujourd'hui dans le fond il n'y a plus personne.  

Un jour, lorsque j'etais enfant, on m'a raconter une histoire, l'histoire de l'amour 8 personnes, l'histoire de l'infini. Je la raconterais bien, mais je ne m'en souviens que partiellement, ce n'est pas le plus important. La finalité de l'histoire disant que tant qu'on avait l'amour de 8 personnes, on avait le monde. Ces bracelets etaient pour moi un rappel, un moyen de me dire que j'avais le monde. Et aujourd'hui, 7 bracelets. Juste 7. 

C'etait pas le bon jour, pas la bonne semaine, pas la bonne epoque. Bref, c'est la merde. 

Je suis assise dans sur ce siege dans ce metro bondé, a coté de moi homme obese et transpirant comme quatre. Hallelujia. Je suis collé a la vitre. Super comme matin. Je n'ai pas fermer l'oeil de la nuit, et ca commence a se faire sentir doucement. Je me rempli d'eau pour ne pas regurgité le sang qui semble vouloir sortir a tout prix. Je passe mon temps a essuyé mon vez pour eviter de me tacher. J'ai une heure de trajet, je suis en retard, fatguée, mais je ne regarde que mon poignet. Il y a peu de temps j'ai enlevé la serie de bracelet qui me servait a dissimuler les importants, mais la, plus rien, juste 7 bracelets, et un vide enorme, un sentiment d'abandon.  A present que tout s'effondre. A present qu'ils savent tout et que je vais rester emprisoner dans la prison que je fuis pendant un long moment je me sens seul. Pas le bon jour, pas la bonne semaine, le bon mois, la bonne epoque.

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